Raymond Domenech a encore en mémoire les quelques erreurs qu’il a pu commettre du temps où il était sélectionneur de l’équipe de France. L’une d’entre elles est indirectement liée à Zinedine Zidane.
À moins d’un mois du début de la Coupe du monde 2022, chaque blessure peut devenir problématique, voire rédhibitoire pour les joueurs susceptibles d’être appelés en sélection. C’est dans un tel cas que se trouve Raphaël Varane depuis ce week-end. Blessé à la cuisse droite lors de Tottenham-Manchester United (1-1), le défenseur tricolore sait qu’il sera absent pour au moins trois semaines. Un timing extrêmement serré, qui implique que le joueur ne sera pas à 100% de ses capacités sur le début de la compétition. Dès lors, Didier Deschamps doit-il emmener avec lui le champion du monde 2018 ? Raymond Domenech répond par la négative.
Le consultant de la chaîne L’Équipe l’a expliqué dimanche soir en prenant plusieurs exemples similaires, dont un concernant un certain Zinedine Zidane. « On ne prend pas quelqu’un qui va polluer complètement toute la préparation. On l’a vu en 2004 avec (Marcel) Dessailly, on l’a vu en 2008 avec (Patrick) Vieira, j’ai eu avec (William) Gallas en 2010. On est là avec des joueurs et on ne sait pas si ils vont être prêts ou non. […] Je me souviens, j’avais vu l’expérience avec (Zinedine) Zidane, en 2002 et Desailly en 2004. J’avais dit à mon staff, ‘si un jour je veux prendre un joueur blessé, interdisez-le, dîtes-moi que ce n’est pas possible’. Et je l’ai quand même fait. Deux fois, et on s’est planté les deux fois. »
La force de l’expérience
Un erreur commise à deux reprises de la part de celui qui a occupé le poste de sélectionneur de l’équipe de France entre 2004 et 2010, et qui n’a donc pas retenu la leçon offerte par l’exemple de « Zizou » en Corée du Sud. Mais aussi un avertissement lancé à Didier Deschamps. « Si c’était exceptionnel, on se dit qu’il n’y a pas eu d’expérience avant, mais j’en ai cité quatre, sur quatre compétitions où on s’est planté à chaque fois. À chaque fois qu’il y a eu ce problème-là et que le sélectionneur a fait le choix de dire ‘je prends ce risque’… Salut…« . La balle est donc plus que jamais dans le camp d’un Didier Deschamps qui s’est toujours montrer ferme sur le sujet des joueurs blessés. Raphaël Varane en sait quelque chose, lui qui avait manqué l’Euro 2016, déjà en raison d’une blessure à la cuisse.
