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Une immense surprise dans la liste des Bleus

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Au moment de l’annonce de sa liste pour la Coupe du monde 2022, Didier Deschamps aura bien du mal à faire aussi fort que Raymond Domenech, qui avait pris tout le monde de court en 2006 en sélectionnant Pascal Chimbonda.

Allez-y, faites vos jeux ! Avant chaque liste pour une grande compétition, chaque supporter de l’équipe de France y va sa petite prédiction, en essayant de devenir quelle pourrait être la surprise concoctée par le sélectionneur des Bleus. Mercredi soir, dans le 20 Heures de TF1, Didier Deschamps donnera les noms des 23, 24, 25 ou 26 heureux élus. Et s’il comptait créer la sensation, « DD » aura bien du mal à faire aussi bien en la matière qu’un certain Raymond Domenech.

Qui dit surprise dans la liste des Bleus, dit forcément Pascal Chimbonda. Au moment de l’annonce des joueurs retenus pour la Coupe du monde 2006, pratiquement personne n’avait vu venir la convocation du natif des Abymes. L’ancien joueur de Bastia évoluait dans un certain anonymat du côté de Wigan, même si ses performances lui avaient valu d’être désigné meilleur latéral droit de Premier League.

Une convocation surprise dont Chimbonda a récemment dévoilé les coulisses dans un numéro de L’Equipe Explore. « Peu avant la liste, alors que je venais d’organiser mes vacances, raconte-t-il, Thierry Henry m’appelle :  ‘Le sélectionneur a besoin de te joindre, je peux lui donner ton numéro ?’ Domenech, qui n’était jamais venu me superviser, me téléphone et me demande mon programme pour les semaines à venir : ‘Thierry Henry m’a parlé un peu de toi, je vais peut-être prendre deux surprises dans la liste, tu pourrais retarder tes plans ?’ Là, je comprends que je suis dedans. »

Jamais appelé avant le Mondial, jamais rappelé après

Chimbonda a été préféré à Anthony Réveillère pour être la doublure de Willy Sagnol durant la Coupe du monde. Au final, son aventure chez les Bleus s’est résumée à une courte entrée en jeu contre le Danemark en match de préparation. Ce qui lui laisse un petit goût amer. « J’étais dégoûté de ne pas jouer plus. Je savais que je partais au Mondial pour doubler le poste : Sagnol, qui avait attendu longtemps avant d’être titulaire, était indéboulonnable. Mais j’aurais quand même pu jouer 45 minutes en match amical ! Juste pour montrer ce que je vaux, que je n’étais pas juste là pour faire la rigolade. Ça me reste en travers de la gorge », confie l’ancien joueur de Wigan.

Et pour aller encore plus loin dans l’anomalie, Chimbonda en veut à Domenech de ne jamais l’avoir rappelé par la suite, alors qu’il a pourtant rejoint un club plus huppé en Angleterre.  « Par la suite, j’ai reçu des pré-convocations mais même en A’, même pendant mes deux bonnes saisons à Tottenham (2006-2008), je n’ai plus été sélectionné, déplore-t-il. Comment tu peux faire une Coupe du monde et ne jamais être rappelé derrière ? C’est insensé. Je n’ai jamais eu de nouvelles de Domenech, ça m’a longtemps pris la tête. S’il m’avait rappelé, ne serait-ce qu’une fois, les gens auraient fermé leur bec, ils m’auraient vu jouer, ils auraient enlevé ce mot ‘surprise’ de leur esprit. »

 

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