Malgré l’instauration d’un couvre-feu à l’aéroport Nantes-Atlantique entre minuit et 6 heures du matin, de nombreux riverains se plaignent de la persistance de vols nocturnes. Six mois après la mise en service de cette mesure décidée pour réduire l’exposition au bruit de la population, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a fait le bilan, indique-t-elle sur sa newsletter, repérée par Ouest-France.
Selon son comptage, 203 manquements à la réglementation ont été constatés depuis avril, sans compter des « exemptions » et les écarts survenus dans une marge de tolérance de cinq minutes. C’est en août et en avril que ces irrégularités ont été les plus nombreuses. Mais, dès le printemps, des compagnies aériennes avaient été convoquées pour un rappel aux règles.
Jusqu’à 40.000 euros d’amende
Sur les 203 vols nocturnes irréguliers relevés depuis six mois, 189 ont déjà fait l’objet de procès-verbaux, rapporte la DGAC. Les dossiers ont été transmis, à ce titre, à l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa), laquelle étudiera les litiges et délivrera les éventuelles sanctions. Les compagnies ne pouvant justifier de circonstances imprévues « indépendantes de leur volonté » (météo, navigation aérienne, santé…) risquent jusqu’à 40.000 euros d’amende par litige.
Par ailleurs, même s’il est mal respecté, le couvre-feu ne semble pas inutile puisque les décollages et atterrissages entre minuit et 6 heures du matin « ont été divisés par six par rapport à 2018 », souligne la DGAC.