Les Marseillais ont tout perdu mardi soir en laissant Tottenham marquer sur une contre-attaque à trois contre un. Les Phocéens ne savaient pas, pour la plupart, qu’un match nul pouvaient leur permettre d’être reversés en C3.
On la connaît bien l’histoire du but encaissé à la dernière minute, sur une contre-attaque, parce qu’une équipe prend tous les risques pour aller chercher le but dont elle a besoin de son côté. Souvenez-vous d’Hiroki Sakai, contre Leipzig, en 2018. L’OM a inventé un autre scénario, mardi soir. Les Phocéens ont offert à Tottenham une contre-attaque à trois contre un, synonyme de but de la victoire signé Pierre-Emile Hojbjerg, et d’élimination totale de la scène européenne pour l’OM.
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Cette séquence tient au scénario global de la soirée, complètement fou, qui a vu les quatre équipes du groupe D changer de positions à multiples reprises. Avant le match, l’OM savait deux choses: qu’une victoire l’envoyait en huitièmes de finale de C1 ; et qu’un match nul lui permettait d’être reversé en Ligue Europa si et seulement si Francfort l’emportait au Sporting. Comme les Portugais menaient 1-0 à la mi-temps, les Marseillais ne pensaient sans doute pas que le lot de consolation leur était promis avec ce 1-1 qu’il tenait à l’entame du temps additionnel. Enfin, les joueurs l’ignoraient. Les spectateurs le savaient, tout comme le banc olympien, d’où les images hallucinantes d’Igor Tudor sur le terrain au début de la contre-attaque de Tottenham, qu’il pressentait fatale, à juste titre.
Mdr Tudor à 2 doigts d’aller le tacler lui même pic.twitter.com/cAkzV7Wow5
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) November 1, 2022
Clauss savait, mais pas Mbemba
Le scénario de cette fin de match tient donc dans la méconnaissance de tous les éléments de la part des joueurs de l’OM. Enfin, pas de tous. « Ce qui est rageant, c’est ce but à la dernière seconde. On sait qu’on est troisièmes quoi qu’il arrive et on prend un contre à 3 contre 1. C’est pas possible », a pesté Jonathan Clauss sur Canal+. Chancel Mbemba a donné une autre version sur RMC: « Sur le terrain, on ne savait pas. Mais sur le banc, les gens savaient. C’est un manque de communication », a confié le buteur olympien du soir.
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Igor Tudor a résumé la situation. « Je leur disais de rester au milieu, de ne pas aller trop haut avec trop de joueurs mais ils ne m’entendaient pas avec le public… », a expliqué le coach marseillais, qui n’a pas pu empêcher ses joueurs, proches du grand bonheur quelques minutes plus tôt sur une tête de Kolasinac (86e), se livrer sans calculer pour aller chercher le seul résultat qui faisait leur bonheur à coup sûr. Clauss, le latéral droit proche du banc, était l’un des rares à savoir qu’il fallait conserver une dose de prudence. On suppose que Mattéo Guendouzi, auteur de la perte de balle fatale avant le but, n’avait pas cette information.