in

L’ONU affirme que les affrontements tribaux au Soudan ont tué 359 personnes depuis juillet

Spread the love

LE CAIRE (AP) – Quatre mois d’affrontements tribaux sporadiques ont tué jusqu’à 359 personnes dans le sud troublé du Soudan, ont estimé jeudi les Nations Unies, une période qui a marqué une forte augmentation de la violence dans la périphérie rurale chaotique de la nation.

La flambée de violence dans l’État du Nil Bleu, qui a commencé en juillet, a déplacé quelque 97 000 personnes, dont beaucoup ont fui vers les États voisins, et en a blessé 469 autres, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires. Les chiffres de jeudi sont la dernière estimation qui tient compte de la période de quatre mois.

Il y a deux semaines, au moins 230 personnes ont été tuées en 48 heures de violence à la suite d’un conflit foncier présumé entre la tribu haoussa, originaire de toute l’Afrique de l’Ouest, et les peuples Berta et Hamaj.

L’augmentation de la violence survient alors que les généraux au pouvoir du pays et les principales factions du mouvement pro-démocratie tentaculaire s’engagent dans des pourparlers soutenus par la communauté internationale pour relancer la transition démocratique du pays. Le mois dernier, l’armée aurait accepté un projet de document constitutionnel rédigé par l’Association du Barreau du pays pour établir un gouvernement dirigé par des civils pour conduire le pays aux élections, qui se tiendront dans les 24 prochains mois. L’accord préliminaire a été rejeté par plusieurs factions pro-démocratie qui refusent de négocier avec les militaires.

Le Soudan est plongé dans la tourmente depuis que la principale personnalité militaire du pays, le général Abdel-Fattah Burhan, a organisé un coup d’État en octobre 2021 qui a bouleversé la brève transition démocratique du pays après trois décennies de régime autocratique d’Omar al-Bashir. L’ancien président a été renversé en avril 2019 à la suite d’un soulèvement populaire qui a ouvert la voie à un gouvernement de partage du pouvoir civilo-militaire.

Depuis sa prise de pouvoir, l’armée a impitoyablement réprimé les marches quasi hebdomadaires en faveur de la démocratie, tuant au moins 118 manifestants, selon les statistiques publiées par le Comité des médecins soudanais. Le coup d’État a mis à rude épreuve l’économie soudanaise criblée d’inflation, provoquant un retrait de l’aide internationale dans un contexte de pénuries croissantes de pain et de carburant, causées en partie par la guerre en Ukraine.

De nombreux analystes interprètent la montée de la violence tribale comme le produit du vide de pouvoir causé par la prise de contrôle militaire, la répression des généraux au pouvoir se concentrant sur Khartoum et le cœur du pays, tandis que les périphéries sombrent dans le chaos. Des militants locaux et des médias soudanais ont signalé un manque de présence militaire lors des derniers affrontements meurtriers sur le Nil bleu fin octobre.

En réponse, des manifestants se sont rassemblés à Damazin – la capitale provinciale du Nil bleu – plus tard dans la semaine et ont pris d’assaut le siège du gouvernement local et une installation militaire. L’armée au pouvoir au Soudan a par la suite limogé l’un des hauts commandants militaires du Nil Bleu.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Willemse out 4 semaines

Les compositions probables d’Olympiakos-Nantes