L’Association des supporters de football ne cache pas son inquiétude après le choix du Qatar d’interdire l’alcool autour des stades de la Coupe du monde 2022. Plus que la décision, c’est le timing et la façon de faire qui interpellent.
C’était la grosse information du jour, vendredi, au tour de la Coupe du monde 2022. La Fifa a confirmé que, sur demande du Qatar, il ne serait pas servi d’alcool autour des stades de la Coupe du monde 2022. Seule la fan-zone bénéficiera d’une exception, ainsi que les loges, où le champagne coulera toujours à flots. Mais pour le supporter lambda qui voudrait se désaltérer avec une petite bière avant, pendant ou après son match, ce sera impossible.
« C’est vraiment un gros foutage de gueule, s’emporte Jean-Pierre, un commercial venu de Nice avec ses amis, interrogé au Qatar par Le Parisien. Ce qui me gêne, c’est le changement de règles à la dernière minute. On nous avait rassurés en disant que le Qatar se montrerait souple avec les modes de vie occidentaux. J’ai un peu l’impression qu’on s’est fait avoir. »
« S’ils peuvent changer d’avis à tout moment… »
Formulé de façon plus diplomatique, cela donne ceci de la part de l’Association des supporters de football (FSA). « Certains supporters aiment consommer une bière pendant le match, d’autres non, mais le vrai problème est le changement de dernière minute qui évoque un problème plus large: le manque total de communication et de clarté du comité d’organisation envers les supporters, dénonce la FSA. S’ils peuvent changer d’avis à ce sujet à tout moment, sans explication, les supporters auront des inquiétudes compréhensibles quant à savoir s’ils tiendront d’autres promesses concernant l’hébergement, les transports ou les questions culturelles. »
#QatarWorldCup2022 #ToBeerOrNotToBeer pic.twitter.com/mlMfVIOW2h
— The FSA (@WeAreTheFSA) November 18, 2022
Il est vrai que plus que cette décision en elle-même, c’est son timing qui interpelle. à deux jours du match d’ouverture. Et aussi la façon de faire, puisque la Fifa, qui gère la compétition, n’a clairement pas eu son mot à dire dans une affaire qui a fait un malheureux, le sponsor Budweiser, qui pourra se consoler avec le fait que le nom de sa marque a été prononcé par tous les médias qui ont été évoqué cette interdiction.
Plusieurs journalistes bien informés évoquent en effet le fait que les relations sont de plus en plus difficiles entre le Qatar et la Fifa. Et les supporters craignent ainsi que la fête du football puisse mal tourner dans le petit état gazier…
