Les vidéos postées sur les réseaux sociaux ont rapidement fait le tour du Web. Vendredi soir, entre 100 à 150 personnes se sont rassemblées à Lyon à la mémoire de Lola, criant « immigrés assassins », et brandissant une banderole : « L’immigration tue. »
Alors que l’action a été revendiquée sur Twitter par un cadre du groupuscule d’ultradroite « Remparts », le maire de Lyon, Grégory Doucet, a écrit lundi au président de la République afin de demander « la dissolution immédiate » de cette structure, « héritière de l’association Génération identitaire », elle-même dissoute en mars 2021.
« Recrudescence inacceptable des faits de violence »
« Depuis septembre 2022, nous constatons de nouveau une recrudescence inacceptable des faits de violence revendiqués par les mouvements d’extrême droite et d’ultradroite dans notre ville », argumente l’élu affirmant sa « ferme volonté d’agir » contre « celles et ceux qui incitent à la haine et font preuve de comportements violents et antirépublicains ».
« L’indécente récupération politique d’une affaire tragique, mêlant amalgames et stigmatisations, doit être combattue », souligne-t-il dans un courrier envoyé à 20 Minutes.
Indiquant avoir « déjà alerté » les ministres de la Justice et de l’Intérieur au sujet de ce groupuscule, Grégory Doucet appelle aussi à « fermer définitivement » le bar associatif La Traboule, connu comme un fief des nostalgiques de Génération identitaire et la salle de sport L’Agogé, qui se présente comme « la première salle de sport identitaire de France ».
De con côté, la préfecture du Rhône a affirmé auprès de l’AFP être « extrêmement vigilante sur les activités des groupuscules » d’extrême droite. Ella a précisé que le préfet du Rhône avait fait un signalement au procureur de Lyon concernant « les propos xénophobes et de haine » tenus lors de la « manifestation non déclarée » de vendredi.