Près de 4.000 soignants ont signé une lettre ouverte au président de la République Emmanuel Macron pour dénoncer la saturation des services pédiatriques hospitaliers, notamment confrontés à l’épidémie de bronchiolite. Les soignants fustigent des difficultés structurelles, dont les conditions de travail et une prise en charge inadaptées, résultats d’une « inaction politique irresponsable ». Ils dénoncent en outre des « transferts éloignés » d’enfants, parfois dans des villes distantes de « plusieurs centaines de kilomètres » de chez eux.
« Il y a un problème et nous le savons », a déclaré la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, interrogée sur Franceinfo. « Nous comptons sur la solidarité entre les hôpitaux, sur la solidarité avec la médecine de ville et travaillons à l’ouverture plus prolongée le soir des maisons médicales de garde », a-t-elle affirmé précisant apporter le « soutien » du gouvernement aux soignants.
« L’hôpital ne va pas bien depuis de très nombreuses années », mais « le Ségur de la santé a permis de revaloriser les professions de santé, c’était un rattrapage, nous savons qu’il faut encore travailler sur l’hôpital », a-t-elle concédé. « Ouvrir des lits oui mais avec des personnels de santé. Il faut trouver ces personnels et on ne les a pas (…) Des milliers de lits ont fermé car nous sommes dans un modèle de transformation de la prise en charge avec le développement de l’ambulatoire (…) Mais nous avons su montrer la capacité à rouvrir des lits quand c’était nécessaire », a-t-elle encore complété.