Un an presque jour pour jour après la mise en examen de l’ancien préfet de Loire-Atlantique dans le cadre de l’affaire Steve Maia Caniço, le parquet de Rennes vient d’annoncer que cette même mise en examen était finalement annulée. L’ancien fonctionnaire, qui aujourd’hui travaille dans le privé, faisait l’objet d’une enquête pénale pour « homicide involontaire » sur la personne du jeune homme retrouvé sans vie dans la Loire après une chute consécutive à une charge policière le soir de la Fête de la musique 2019 à Nantes.
Compte tenu de « l’absence d’indices graves ou concordants », l’ancien préfet Claude d’Harcourt sera donc placé sous le statut de témoin assisté, un statut intermédiaire entre celui du témoin et celui du mis en examen, a décidé la chambre d’instruction de la cour d’appel de Rennes.
Le directeur de cabinet et le commissaire poursuivis
Johann Mougenot, l’ancien directeur de cabinet du préfet d’Harcourt, reste, lui, mis en examen pour homicide involontaire, a confirmé la cour d’appel de Rennes. Tous deux avaient formulé des recours contestant leur mise en examen.
Grégoire Chassaing, le commissaire divisionnaire qui dirigeait l’opération policière sur les bords de la Loire le soir des faits, reste, lui aussi, mis en examen.
Par ailleurs, la cour d’appel de Rennes a prononcé la « nullité de l’expertise » de l’agence Index, laquelle avait été sollicitée par le juge d’instruction pour réaliser une reconstitution vidéo de l’intervention.
Steve Maia Caniço, animateur périscolaire âgé de 24 ans, avait disparu après une opération policière destinée à faire cesser une soirée électro en bord de Loire dans la nuit du 21 au 22 juin 2019. Son corps avait été retrouvé, dans le fleuve, plus d’un mois plus tard, le 29 juillet.
