Gérald Darmanin a affirmé dimanche sa « volonté qu’aucune ZAD (Zone à défendre) ne s’installe dans les Deux-Sèvres comme ailleurs en France », en annonçant le maintien sur le site des bassines de Sainte-Soline de « plus de 1.000 gendarmes ».
Estimant, lors d’une déclaration, que les gendarmes mobilisés ce week-end (de 1.600 à 1.700) avaient « fait leur travail, de faire respecter l’Etat républicain », le ministre de l’Intérieur a dénoncé « l’écoterrorisme » dont ont fait preuve, à ses yeux une partie des manifestants – « une quarantaine de fichés S, de l’ultra gauche radicalisée (…) qui veulent le désordre et le chaos ».
Le collectif veut s’inscrire dans la durée
Gérald Darmanin a reproché à Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, d’être du « côté des professionnels du désordre ». Comme on lui a fait remarquer que des élus présents à la manifestation ont dit avoir été « frappés », il n’a pas répondu. Il a rappelé à plusieurs reprises que cette manifestation avait été interdite par la préfecture des Deux-Sèvres. L’arrêté d’interdiction concernait 12 communes autour du site.
Gérald Darmanin a félicité « les gendarmes très mobilisés qui ont réussi à empêcher les activistes d’occuper le lieu proche des bassines et de construire une ZAD », alors que le collectif anti-bassines a indiqué son intention d’inscrire la lutte dans la durée. « Nous l’avons fait pour l’ordre républicain », a-t-il poursuivi en faisant valoir qu’une « grande partie » de la manifestation avait été « extrêmement violente », citant des « attaques aux mortiers d’artifice », avec des « objets contondants », des « boules de pétanque » contre les forces de l’ordre.
Les gendarmes déployés « autant qu’il faudra »
Le ministre de l’Intérieur a prévenu qu’un millier de gendarmes resteraient sur place « autant qu’il faudra » pour empêcher l’installation d’une ZAD. Il a en outre ajouté que le gouvernement engagerait « les recours nécessaires » contre toute « construction » qui serait contraire « au droit de l’urbanisme », y compris sur un terrain privé. Les opposants à ces retenues d’eau pour l’irrigation agricole sont accueillis sur un terrain mis à leur disposition par un agriculteur jusqu’en mai.
« Nous avons commencé à faire des constats », a-t-il dit. Interrogé sur le cas de la canalisation sectionnée dimanche par les opposants aux mégas bassines et appartenant à un agriculteur, le ministre a expliqué que dès que l’exploitant agricole aurait déposé plainte, la gendarmerie enquêterait « pour retrouver les auteurs ».