Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté silencieusement leur opposition à la corrida devant les arènes de Béziers. La sous-préfecture de l’Hérault fêtait dimanche la fin des quarantièmes journées taurines, avec deux spectacles dont une corrida. Pro et anti-corrida se sont fait face à face dans le calme, malgré la tension palpable, séparés par un cordon de CRS.
A l’appel de l’association Colbac (Comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida), les manifestants ont brandi des banderoles hostiles à cette pratique considérée par les uns comme une tradition et par les autres comme une coutume barbare. « Moralement, peut-on continuer à tolérer un spectacle qui inflige souffrance à des animaux pour divertir les hommes ? », s’interroge Sophie Maffre-Baugé, présidente du Colbac.
Tradition vs bien-être animal
Les pro-corrida demandent pour leur part à continuer à profiter de leur passion. « Je ne veux pas que depuis Paris, qui que ce soit me guide dans ce que je dois aimer et ne pas aimer », a exprimé Robert Ménard (DVD), le maire de Béziers, venu défendre les amateurs de tauromachie.
Le député de la 18e circonscription de Paris, Aymeric Caron (Révolution Ecologique pour le Vivant), a déposé un projet de loi visant l’interdiction de la corrida en France. Il doit être présenté le 24 novembre à l’Assemblée nationale.