Jonathan Clauss compte parmi les grands oubliés de la liste des mondialistes tricolores dévoilée mercredi par Didier Deschamps. Une décision qui pour certains est incompréhensible.
Sélection oblige, les absents et déçus sont nombreux face aux choix de Didier Deschamps, qui pour partir à la conquête d’une deuxième Coupe du monde consécutive au Qatar a choisi de convoquer 25 joueurs mercredi soir. Quand la Fifa lui permettait de coucher un 26e nom sur le papier. Pour nombre d’observateurs, ce 26e joueur aurait pu (dû ?) être Jonathan Clauss. La révélation lensoise qui à 30 ans brille désormais sous les couleurs de l’OM et qui cette année avait été de tous les rassemblements tricolores, en mars, en juin et en septembre.
Le sélectionneur national l’a dit: si Clauss n’est pas de la liste, ce n’est pas lié à son mérite mais à un changement de dispositif ; le technicien bayonnais ayant choisi de renouer avec la défense à quatre qui a fait ses preuves en Russie il y a quatre ans, plutôt qu’une configuration à trois axiaux et deux pistons – système dans lequel le latéral marseillais a toute sa place. « Jonathan fait partie de ceux qui peuvent être très déçus, comme Lucas Digne. Ce sont des choix sportifs, souffle Didier Deschamps. Evidemment, pour Clauss, le système est la principale raison. »
Pour autant, l’explication peut sembler légère aux yeux de certains. Et notamment pour un Emmanuel Petit qui déplore sur RMC le manque de psychologie du patron des Bleus. « Tu as la possibilité de prendre un 26e joueur et d’en faire un heureux jusqu’à la fin de ses jours même s’il ne joue pas, note le champion du monde 1998. Avec le changement de formation, Clauss n’était pas partant pour être titulaire. Mais avec lui, tu es sûr qu’il n’y aura pas de problème d’ego. »
Et de marteler: « Clauss, c’est aussi une formidable histoire qui parle à tous les joueurs. En l’espace de 2-3 ans, il est sorti du nulle part et puis d’un seul coup, il est arrivé en équipe de France avec l’ambition de jouer la Coupe du monde. Certes il n’a pas fait que des super matches avec l’équipe de France mais il est en progression avec l’OM. Il fait les frais de la ré-organisation tactique. Mais sportivement, il aurait pu dépanner. Dans une grande compétition, on n’est pas figé dans un système. Il peut y avoir des joueurs blessés, suspendus… Même des adversaires t’amènent à changer de système en cours de match. Quand je vois qu’on a quasiment que des défenseurs centraux, je me demande quelle est l’option B pour Didier Deschamps s’il doit changer de joueurs. »
