
Souvent présentée comme “la plus belle footballeuse du monde”, Ana Maria Markovic préfère que soient commentées ses performances sportives. Elle intéresse de nombreux clubs.
Aujourd’hui, le monde du sport n’échappe pas aux lois marketing. S’il faut évidemment être le ou la meilleur(e) sur le terrain, être vendeur en dehors est également un atout de taille. Précurseur en la matière sur les réseaux sociaux, Cristiano Ronaldo l’a ainsi très vite compris. Avec ses millions d’abonnés, le Portugais a fait des émules et de nombreux sportifs et sportives suivent le même chemin. Chacun(e) avec ses atouts. De son côté, Ana Maria Markovic l’a bien compris et comme son idole portugaise, s’est fait un nom sur les réseaux sociaux. Mais elle préfère parler football.
Avec plus d’un million d’abonnés Instagram, la joueuse du Grasshopper Zürich est particulièrement suivie. Dans un entretien accordé mardi à la version suisse de 20 Minutes, la Croate a évoqué sa carrière, sa notoriété, mais aussi ses relations avec d’autres footballeurs, dont Neymar. Alors qu’elle vient de prolonger d’un an le contrat que la lie avec son club actuel, Ana Maria Markovic reste à l’écoute des offres extérieures. Et même si elle ne veut pas partir tout de suite, elle se dit flattée de savoir que l’Angleterre s’intéresse à elle. « Je ne suis pas encore prête à partir à l’étranger. (J’ai reçu des offres) de clubs anglais de Women’s Super League et de Bundesliga. Je serais très intéressée d’aller en Angleterre, mais plus tard. »
Concentrée sur le football
Quant à son potentiel marketing, elle dit ne pas s’en préoccuper. « Pour être honnête, cela n’a aucune importance pour moi. Je me concentre uniquement sur la performance et la discipline et je m’entraîne chaque jour très dur pour cela. » Suite à une précédente interview pour le même média dans laquelle elle évoquait son fameux statut de « plus belle footballeuse du monde« , Ana Maria Markovic a fait une percée médiatique avec de nombreux articles écrits à son sujet. « J’ai trouvé cela extrêmement agréable. Je suis toujours heureuse lorsque les médias du monde entier parlent du football féminin et tant mieux si je peux participer au développement de ce sport. »
Concernant les régulières attaques sexistes qui surviennent sur les réseaux sociaux, la jeune femme de vingt-deux ans déplore une différence de traitement entre les hommes et les femmes. « Personnellement je me fiche de ce que les gens disent. La différence entre les hommes et les femmes, c’est par exemple quand je me montre en bikini sur les réseaux sociaux ou quand Erling Haaland est en maillot de bain, Erling ne reçoit certainement pas les mêmes commentaires sexistes. »
Enfin, Ana Maria Markovic a reconnu être en contact avec d’autres footballeurs. « Bien sûr (…), on fait le même métier. (…) L’échange est toujours là, mais uniquement sur une base footballistique. Neymar est un footballeur exceptionnel. J’espère que je pourrai le persuader de soutenir le football féminin et qu’il pourra faire ce qu’il faut en dehors du terrain parce que les footballeurs masculins peuvent accomplir beaucoup de choses grâce à leur notoriété sur les réseaux sociaux. » Le message est passé.