Il y a six ans, trois attentats suicides causaient 1 mort et 56 blessés, aux abords du Stade de France, en marge du match France – Allemagne. Chronologie d’une soirée cauchemardesque.
Ce France – Allemagne devait être une rencontre de prestige, un match de gala, un test grandeur nature pour les Bleus à quelques mois du début de l’Euro 2016. Ce vendredi 13 novembre 2015, les Bleus de Didier Deschamps affrontent le champion du monde en titre, au Stade de France, et entendent bien séduire leur public. De nombreuses personnalités, y compris des leaders politiques, dont le président de la République François Hollande, ont d’ailleurs fait le déplacement pour assister à ce match amical. Si, sur le terrain, le match se déroule à merveille pour l’équipe de France, qui l’emporte finalement 2 à 0, aux abords du stade, la soirée bascule dans l’effroi. Entre 21h17 et 21h53, trois bruits d’explosions retentissent successivement. La plupart des spectateurs et des joueurs pensent entendre des pétards puissants. Il s’agit en réalité de trois attentats suicides perpétrés dans des rues adjacentes au stade et qui causeront un mort (sans compter les trois terroristes) et cinquante-six blessés.
Pendant toute la durée du match, une grande majorité du public ignore la situation. François Hollande est, lui, alerté dès 21h36 du caractère non accidentel de ces explosions. Le chef de l’Etat, également rapidement informé de la suite des évènements dramatiques (fusillades sur plusieurs terrasses parisiennes et au Bataclan), sera exfiltré du Stade de France à la mi-temps pour rejoindre une cellule de crise au Ministère de l’Intérieur. Quant aux spectateurs, ce n’est qu’au coup de sifflet final, après une annonce du speaker, qu’ils seront mis au courant des tragédies en cours. Nombre d’entre eux, anxieux, patienteront de longues minutes sur la pelouse avant de finalement repartir vers leur domicile. Découvrez le récit de cette soirée tragique à Saint-Denis.
